Trois semaines après son limogeage du Real Oviedo, Veljko Paunović fait un retour tonitruant : nommé sélectionneur de la Serbie jeudi, il hérite d’une équipe nationale en crise, avec pour mission de qualifier les Aigles pour la Coupe du monde 2026. Un pari osé pour ce tacticien globe-trotter.
En bref
- Veljko Paunović débarqué d’Oviedo le 9 octobre après un début de saison catastrophique (4 défaites en 10 matchs).
- Veljko Paunović remplace Dragan Stojković, démissionnaire après des éliminatoires ratés pour l’Euro 2024.
- Champion MLS avec Columbus Crew en 2020, ex-joueur de la Serbie (23 sélections).
- Contrat jusqu’à fin 2026, focalisé sur les qualifications Mondial.
- « Un honneur immense », tweete Paunović, galvanisé par le soutien des fans serbes.
Veljko Paunović n’est pas un novice dans le monde du foot international. Né en 1977 à Strumica, en ex-Yougoslavie, ce milieu de terrain international serbe (23 capes, 2 buts) a bourlingué en Angleterre (West Brom), aux États-Unis et en Espagne avant de se reconvertir en coach.
Son passage à Reading (2019-2021) avait révélé un style offensif et discipliné, couronné par une promotion en Championship. Puis, l’aventure MLS avec Columbus Crew : une étoile de plus à son actif avec le titre 2020. Mais l’Espagne, c’était le rêve. Arrivé à Oviedo en juin 2024, il promettait la Liga, mais sa saison fut cauchemardesque en Segunda Division.
Licencié après une série noire, Paunović rebondit plus fort : la Fédération serbe (FSS), orpheline de Stojković, le choisit. La Serbie, 32e au classement FIFA, stagne depuis des années, minée par des crises en interne et des résultats en dents de scie. Paunović, avec son 4-2-3-1 fluide, peut-il transformer Vlahović, Mitrović et consorts en machine à victoires ?
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Veljko Paunović : limogé à Oviedo, nommé à la sélection serbe
Veljko Paunović, 48 ans, n’a jamais fui les tempêtes. Joueur, il a déjà connu la guerre en ex-Yougoslavie. Entraîneur, ses échecs, comme à Leicester en 2019, l’ont endurci. À Oviedo, il misait sur un recrutement et un pressing haut, mais les blessures et la malchance l’ont coulé. « Le foot, c’est 90 minutes de souffrance pour 10 secondes de gloire », lâche-t-il souvent.
Éliminée des barrages pour l’Euro 2024, l’équipe serbe affronte l’Espagne et le Danemark en novembre pour le Mondial 2026. Stojković, l’ex-coach, a payé les pots cassés d’une défense poreuse et d’attaquants irréguliers. Veljko Paunović hérite cependant d’un vestiaire avec de grands noms: Dušan Vlahović (Juventus), Aleksandar Mitrović (Al-Hilal), etc.
Veljko Paunović doit aussi affronter la pression nationale immense. Son premier défi ? Rallier les troupes autour d’un projet clair, loin des clans.
Réactions : Soutien massif, mais des doutes habitent les supporters
À Belgrade, l’annonce de la nomination de Veljko Paunović comme sélectionneur de l’équipe serbe enflamme les réseaux sociaux : « Piksi out, Pauno in ! » Les fans saluent le retour d’un « fils prodigue ». Stojković lui-même applaudit : « Veljko connaît l’âme serbe. »
En Espagne, Oviedo a un nouveau coach: le successeur de Veljko Paunović est José Luis Mendilibar. Mais les cyniques pointent du doigt qu’il est instable : cinq clubs en six ans.
Veljko Paunović incarne le foot serbe : passionné, imprévisible, invincible quand uni. Son mandat pourrait relancer une nation assoiffée de gloire mondiale. Et si c’était le déclic pour une génération dorée ?
Passionné de foot. Rédacteur et journaliste depuis 2017 : Je suis toute l’actualité du Football, tous les championnats et toutes les compétitions.