Du 21 au 31 octobre 2025, à Torrevieja en Espagne, la France dispute sa première Coupe du monde de foot en marchant.
En bref
- Même terrain, mais réduit, mêmes passes magistrales, mais interdiction stricte de courir ou de tacler : la technique prime sur la vitesse.
- Cinq équipes tricolores en lice (50+, 60+, 70+ ans garçons ; 40+ et 60+ ans filles), face à 20 nations pour les +50 ans.
- L’ex-pro Pascal Françoise (67 ans, ex-Lens) vise le titre ; des anciens comme Gérard Gili ont pavé la voie.
- Né en 2011 en Angleterre pour lutter contre l’arthrose et les blessures, ce « walking football » booste le cardio sans risque.
- Mixité, handisport, tous âges : un sport qui unit générations et handicaps sur le quart de terrain.
Le foot en marchant, ou « walking football », est née outre-Manche il y a quatorze ans pour permettre aux seniors de prolonger leur passion sans aggraver genoux usés ou articulations fragiles, il explose en France sous l’égide de l’Association Française de Football en Marchant (AFFM) et de la FFF.
Joué à six contre six sur un quart de terrain, avec gardien inclus, le foot en marchant copie les règles classiques du foot : hors jeu, corners, penalties, mais impose une marche rapide et bannit tout contact physique. Résultat : un jeu cérébral, physique et joyeux, où l’endurance mentale compense l’absence de course.
En 2025, Alicante accueille ce Mondial inaugural pour les Bleus, avec des délégations venues de Charente-Maritime, des Pays de la Loire ou d’Alsace. Des clubs comme le SCA Phénix de Saint-Jean-d’Angély ont de véritables stars.
Le foot en marchant est d’abord né pour guérir
Tout commence en 2011, dans un club anglais, pour des quinquagénaires désireux de jouer au ballon rond sans se blesser. L’idée ? Adapter le foot à l’âge, en misant sur la marche pour préserver le cœur et les articulations. En France, l’AFFM propulse la discipline depuis 2018 : stages à Clairefontaine, tournois intergénérationnels.
Résultat : 200 clubs affiliés, des matchs mixtes qui incluent handisport. « C’est du foot avec le cerveau », dixit un sélectionné. Pas de tacles, mais des duels d’intelligence qui épuisent autant qu’un sprint.
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Les règles : moins de vitesse, plus de stratégie
Pas de courses folles ! Sur un terrain de 25×15 mètres, à six joueurs, on avance au pas rapide : un pied touche toujours le sol. Pas de contacts, hors jeu surveillé à la loupe. Durée : deux mi-temps de 15 minutes. Technique oblige, les passes et les contrôles ciselés deviennent rois.
« Physiquement, c’est intense : il faut anticiper sans cesse », confie Jérôme Chauvin, 50 ans, Bleu en partance pour l’Espagne. Le foot en marchant s’avère aussi très Inclusif. Le jeu mixe pros réunit retraités et amateurs, filles et garçons, valides et handicapés.
Les Bleus pourront-ils tirer leur épingle du jeu ?
Pour le championnat 2025 de foot en marchant, la France aligne cinq équipes : +50 ans garçons (12 joueurs, dont six Charentais), +60 et +70 ans, plus les féminines +40 et +60. Pour le sélectionneur Florent Théron (foot2coeur Angers) : « C’est notre second Mondial pour les +60, après l’Angleterre en 2023. »
Pascal Françoise, 67 ans et ex-Lens, rêve de soulever le trophée comme « premier pro de Ligue 1 ». Adversaires ? Angleterre, Nigeria, Japon.
Plus qu’un sport, le foot en marchant est un remède
Au-delà du ballon, le foot en marchant est un remède. Des études montrent une baisse de 30 % des risques cardiaques chez les pratiquants. Intergénérationnel, il unit ados et seniors, favorise l’inclusion. En France, on compte +50 % de licenciés juste après la période de la Covid. « On joue avec des enfants de 15 ans ou en fauteuil », s’enthousiasme Chauvin.
Ce Mondial de foot en marchant à Torrevieja n’est pas qu’une compétition : c’est un plaidoyer pour un football éternel, accessible et bienveillant, où la France pourrait se hisser au sommet du podium.

Passionné de foot. Rédacteur et journaliste depuis 2017 : Je suis toute l’actualité du Football, tous les championnats et toutes les compétitions.